Pour mieux comprendre

par François Leclerc

Les dirigeants allemands et français effectuent un premier tour de chauffe. Ils explorent les termes du compromis politique qui devrait être finalisé dans les semaines à venir, au plus tard fin juin à l’occasion du sommet européen. Dans l’état, selon le peu que l’on en pressent, celui-ci ne règle ni la crise grecque, ni l’espagnole.

Pendant ce temps, dans le fond d’un décor mal éclairé, d’autres événements interviennent. L’instrument basique de la mesure du risque financier se révèle totalement défaillant et les transferts financiers opérés en faveur du privé et au détriment du public se poursuivent.

Olivier Delamarche 15-5-2012

Retrouvez le commentaire de Olivier Delamarche sur la situation économique

Le point essentiel porte sur la perte de 2 Mds d’euros de JP Morgan

Olivier Delamarche sur BFMTV

La planche à billets va redémarrer

Sur le plan de l’économie politique, les commentateurs et observateurs notent avec satisfaction que l’austérité à l’allemande « ne marche pas ».

Il serait plus exact de dire qu’elle est rejetée – avec les gouvernements qui l’ont mise en place – après une brève période d’essai.

N’oubliez pas que nous vivons dans un monde fait pour les brasseurs d’argent. L’austérité est mauvaise pour le business. Si l’austérité est refusée en masse, les planches à billets vont à nouveau fonctionner et ça, c’est meilleur pour les affaires de la finance.

2 Md$ de perte

L’annonce fait désordre dans le contexte financier actuel !

Hier soir après la clôture de Wall Street, la banque américaine JP Morgan Chase a dévoilé aux marchés avoir subi une perte de courtage de 2 Milliards de Dollars.

Jamie Dimon, le directeur général de la banque américaine, s’est exprimé en personne lors d’une conférence téléphonique surprise, avouant que la branche dérivés de crédit avait commis « beaucoup d’erreurs, de manque de rigueur et de mauvais jugements« …