Mémoire

Le 6 Mai 2012 les français auront choisi François Hollande comme nouveau président de la République française.
Il convient de rappeler ici ce sur quoi les français se sont déterminés majoritairement, à savoir le programme en 60 points qui est disponible ci-après !

Il est important de se rappeler de ce qui est promis (même si nous connaissons la parodie du mensonge politique évoquée et appliquée  par M. Chirac (qui en mon sens est l’homme politique qui a fait le plus de mal à la France depuis sa « trahison » en 1981 et jusqu’à la fin de son mandat inactif en 2007 : « les promesses n’engagent que ceux qui les croient ! »)

Je veux relancer la production, l’emploi et la croissance.

1- Je créerai une Banque publique d’investissement. À travers ses fonds régionaux, je favoriserai le développement des PME, le soutien aux filières d’avenir et la conversion écologique et énergétique de l’industrie. Je permettrai aux régions, pivots de l’animation économique, de prendre des participations dans les entreprises stratégiques pour le développement local et la compétitivité de la France. Une partie des financements sera orientée vers l’économie sociale et solidaire.

2- Je ferai des PME une priorité. Je mobiliserai l’épargne des Français, en créant un livret d’épargne industrie dont le produit sera entièrement dédié au financement des PME et des entreprises innovantes. Pour cela, je doublerai le plafond du livret développement durable, en le portant de 6 000 à 12 000 euros.Les PME, les TPE, les artisans et les commerçants auront, dans chaque région, un interlocuteur unique. Le crédit d’impôt recherche leur sera rendu plus simple et plus accessible. Je veillerai à ce que la commande publique leur soit bien ouverte, en toute indépendance et transparence.

3- Je favoriserai la production et l’emploi en France en orientant les financements, les aides publiques et les allégements fiscaux vers les entreprises qui investiront sur notre territoire, qui y localiseront leurs activités et qui seront offensives à l’exportation. À cet effet, je modulerai la fiscalité locale des entreprises en fonction des investissements réalisés. En parallèle, j’engagerai avec les grandes entreprises françaises un mouvement de relocalisation de leurs usines dans le cadre d’un contrat spécifique.
J’instaurerai, pour les entreprises qui se délocalisent, un remboursement des aides publiques reçues.
Une distinction sera faite entre les bénéfices réinvestis et ceux distribués aux actionnaires.
Je mettrai en place trois taux d’imposition différents sur les sociétés : 35% pour les grandes, 30% pour les petites et moyennes, 15% pour les très petites.

4- Je soutiendrai le développement des nouvelles technologies et de l’économie numérique, levier essentiel d’une nouvelle croissance, et j’organiserai avec les collectivités locales et l’industrie la couverture intégrale de la France en très haut débit d’ici à dix ans.

5- Je préserverai le statut public des entreprises détenues majoritairement par l’État (EDF, SNCF, La Poste…). Je demanderai à ce que soit adoptée, au sein de l’Union européenne, une directive sur la protection des services publics.
Je protègerai les consommateurs pour rétablir la confiance des Français dans l’économie.

6- Je défendrai un budget européen ambitieux pour l’avenir de l’agriculture dans sa diversité, en particulier l’élevage, dans le cadre de la révision de la politique agricole commune. J’encouragerai la promotion de nouveaux modèles de production et de l’agriculture biologique. Je donnerai aux producteurs les moyens de s’organiser pour rééquilibrer les rapports de force au sein des filières face à la grande distribution. Je garantirai la présence des services publics locaux dans le monde rural. J’assurerai la protection de notre économie maritime et redonnerai à la pêche les moyens de sa modernisation. Je ferai de notre pays le leader européen des énergies marines renouvelables.

7- Je séparerai les activités des banques qui sont utiles à l’investissement et à l’emploi, de leurs opérations spéculatives. J’interdirai aux banques françaises d’exercer dans les paradis fiscaux. Il sera mis fin aux produits financiers toxiques qui enrichissent les spéculateurs et menacent l’économie. Je supprimerai les stock-options, sauf pour les entreprises naissantes, et j’encadrerai les bonus. Je taxerai les bénéfices des banques en augmentant leur imposition de 15 %. Je proposerai la création d’une taxe sur toutes les transactions financières ainsi que d’une agence publique européenne de notation.

8- Je garantirai l’épargne populaire par une rémunération du livret A supérieure à l’inflation et tenant compte de l’évolution de la croissance.
Pour baisser les frais bancaires, une loi plafonnera le coût des services facturés par les banques. Pour lutter contre le surendettement, le crédit à la consommation sera encadré.

9- Le déficit public sera réduit à 3% du produit intérieur brut en 2013. Je rétablirai l’équilibre budgétaire en fin de mandat. Pour atteindre cet objectif, je reviendrai sur les cadeaux fiscaux et les multiples « niches fiscales » accordés depuis dix ans aux ménages les plus aisés et aux plus grosses entreprises. Cette réforme de justice permettra de dégager 29 milliards d’euros de recettes supplémentaires.

10- Un coup d’arrêt sera porté à la procédure de révision générale des politiques publiques et à l’application mécanique du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Dès 2012, j’ouvrirai un  cycle de concertation avec les organisations syndicales de la fonction publique sur tous les sujets : perspectives salariales ; lutte contre la précarité ; modes de nominations des emplois supérieurs de la fonction publique ; déroulement des carrières.

11- Je proposerai à nos partenaires un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance pour sortir de la crise et de la spirale d’austérité qui l’aggrave. Je renégocierai le traité européen issu de l’accord du 9 décembre 2011 en privilégiant la croissance et l’emploi, et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne dans cette direction. Je proposerai de créer des euro-obligations. Je défendrai une association pleine et entière des parlements nationaux et européen à ces décisions. Cinquante ans après le traité de l’Élysée, je proposerai à notre partenaire l’élaboration d’un nouveau traité franco-allemand.

12- Je défendrai un budget européen (2014-2020) au service des grands projets d’avenir. Je soutiendrai la création de nouveaux outils financiers pour lancer des programmes industriels innovants, notamment dans les domaines des technologies vertes et des transports de marchandise ferroviaires. Et je militerai auprès de nos partenaires pour une Europe de l’énergie.

13- Je proposerai également une nouvelle politique commerciale pour faire obstacle à toute forme de concurrence déloyale et pour fixer des règles strictes de réciprocité en matière sociale et environnementale. Une contribution climat-énergie aux frontières de l’Europe viendra compléter
cette stratégie. J’agirai, dans le cadre du G20, pour une parité plus équilibrée de l’euro vis-à-vis du dollar américain et du yuan chinois en proposant un nouvel ordre monétaire international.

14- La contribution de chacun sera rendue plus équitable par une grande réforme permettant
la fusion à terme de l’impôt sur le revenu et de la CSG dans le cadre d’un prélèvement simplifié
sur le revenu (PSR). Une part de cet impôt sera affectée aux organismes de sécurité sociale.
Les revenus du capital seront imposés comme ceux du travail.

15- Je ferai contribuer les plus fortunés des Français à l’effort national en créant une tranche supplémentaire de 45% pour les revenus supérieurs à 150 000 euros par part. En outre, nul ne
pourra plus tirer avantage des « niches fiscales » au-delà d’une somme de 10 000 euros de diminution
d’impôt par an.

16- Je maintiendrai toutes les ressources affectées à la politique familiale. J’augmenterai de 25%
l’allocation de rentrée scolaire dès la prochaine rentrée. Je rendrai le quotient familial plus juste
en baissant le plafond pour les ménages les plus aisés, ce qui concernera moins de 5% des foyers fiscaux.

17- Je reviendrai sur les allégements de l’impôt sur la fortune institués en 2011 par la droite, en relevant les taux d’imposition des plus gros patrimoines.
L’abattement sur les successions sera ramené à 100 000 euros par enfant et l’exonération en faveur des conjoints survivants sera conservée. Je renforcerai les moyens de lutter contre la fraude fiscale.

18- Je ferai en sorte que tous ceux qui ont 60 ans et qui auront cotisé la totalité de leurs annuités retrouvent le droit de partir à la retraite à taux plein à cet âge-là : ce principe sera mis en oeuvre immédiatement. Une négociation globale s’engagera dès l’été 2012 avec les partenaires sociaux afin de définir, dans un cadre financier durablement équilibré, l’âge légal de départ à la retraite, la prise en compte de la pénibilité, le montant des pensions et l’évolution des recettes indispensables à la pérennité de notre système de retraite solidaire. J’engagerai aussi une réforme de la dépendance permettant
de mieux accompagner la perte d’autonomie.

19- Je réformerai la tarification pour mettre fin à l’assimilation de l’hôpital avec les établissements
privés. Je le considérerai comme un service public et non comme une entreprise. Pour lutter contre les déserts médicaux, je favoriserai une meilleure répartition des médecins par la création de pôles de santé de proximité dans chaque territoire. Je fixerai un délai maximum d’une demi-heure pour accéder aux soins d’urgence.
J’améliorerai la prise en compte de la santé publique, notamment en augmentant la part de  rémunération forfaitaire des médecins généralistes.

20- Je sécuriserai l’accès aux soins de tous les Français en encadrant les dépassements d’honoraires,
en favorisant une baisse du prix des médicaments et en supprimant le droit d’entrée dans le dispositif de l’aide médicale d’État.

21- Je proposerai que toute personne majeure en phase avancée ou terminale d’une maladie incurable,
provoquant une souffrance physique ou psychique insupportable, et qui ne peut être apaisée, puisse demander, dans des conditions précises et strictes, à bénéficier d’une assistance médicalisée pour terminer sa vie dans la dignité.

22- Dans les zones où les prix sont excessifs, je proposerai d’encadrer par la loi les montants des loyers lors de la première location ou à la relocation. Je mettrai en place pour les jeunes un dispositif de caution solidaire. J’agirai pour que soient construits au cours du quinquennat 2,5 millions de logements intermédiaires, sociaux et étudiants, soit 300 000 de plus que lors du quinquennat précédent, dont 150 000 logements très sociaux, grâce au doublement du plafond du livret A. Je renforcerai la loi SRU, en
multipliant par cinq les sanctions qui pèsent sur les communes refusant d’accueillir les ménages aux revenus modestes et moyens. Je porterai à 25% les exigences en matière de construction de logements sociaux et je favoriserai la mixité sociale en imposant une règle des trois tiers bâtis : un tiers de logements sociaux locatifs à loyer modéré, un tiers de logements en accession sociale, un tiers de logements libres.

23- Je mettrai gratuitement à disposition des collectivités locales les terrains de l’État qui sont
disponibles pour leur permettre de construire de nouveaux logements dans un délai de cinq ans.

24- Je lutterai contre la précarité qui frappe avant tout les jeunes, les femmes et les salariés les
moins qualifiés : à cette fin, j’augmenterai les cotisations chômage sur les entreprises qui abusent des emplois précaires. Je mettrai en place un dispositif de notation sociale obligeant les entreprises de plus de 500 salariés à faire certifier annuellement la gestion de leurs ressources humaines au regard de critères de qualité de l’emploi et de conditions de travail

25- Je défendrai l’égalité des carrières professionnelles et des rémunérations entre les femmes
et les hommes. Une loi sanctionnera les entreprises qui ne respectent pas cette règle, notamment
par la suppression des exonérations de cotisations sociales. Un ministère des droits des femmes veillera notamment à son application effective.

26- J’imposerai aux dirigeants des entreprises publiques un écart maximal de rémunérations de
1 à 20.

27- Je lancerai une nouvelle génération d’opérations de renouvellement urbain, je les compléterai
par des actions de cohésion sociale en lien avec les collectivités et les associations, et je maintiendrai les services publics dans nos banlieues.
J’augmenterai les moyens, notamment scolaires, dans les zones qui en ont le plus besoin et je rétablirai une présence régulière des services de police au contact des habitants.

28- Je relancerai la politique des transports pour lutter contre la fracture territoriale qui exclut une
partie des habitants de l’accès aux emplois et aux services publics. Ma priorité sera d’apporter,
tant en Ile-de-France que dans les autres régions, une réponse à la qualité de service des trains du quotidien et à la desserte des territoires enclavés, ainsi qu’au développement des plateformes multimodales.

29- J’encouragerai un nouveau modèle de développement de l’outre-mer, comportant un programme
d’investissements et une action prioritaire pour l’emploi et la formation des jeunes. Je lutterai sans concession contre les monopoles et les marges abusives pour réduire la vie chère.
Je créerai un ministère de l’outre-mer rattaché au Premier ministre et une cité de l’outre-mer
en Ile-de-France.

30- Je lutterai contre le « délit de faciès » dans les contrôles d’identité par une procédure respectueuse
des citoyens, et contre toute discrimination à l’embauche et au logement. Je combattrai en permanence le racisme et l’antisémitisme

31- J’ouvrirai le droit au mariage et à l’adoption aux couples homosexuels.

32- Je garantirai l’existence d’un volet handicap dans chaque loi. Et je renforcerai les sanctions
en cas de non-respect des 6% de travailleurs handicapés dans les entreprises, les services publics et les collectivités locales.

33- Je proposerai un contrat de génération pour permettre l’embauche par les entreprises, en contrat à durée indéterminée, de jeunes, accompagnés par un salarié plus expérimenté, qui sera ainsi maintenu dans l’emploi jusqu’à son départ à la retraite. Ce « tutorat » permettra de préserver des savoir-faire et d’intégrer durablement les jeunes dans la vie professionnelle.

34- Je créerai 150 000 emplois d’avenir pour faciliter l’insertion des jeunes dans l’emploi et l’action des associations, en priorité dans les quartiers populaires. Je reviendrai sur la défiscalisation et les exonérations de cotisation sociale sur les heures supplémentaires, sauf pour les très petites entreprises.

35- Je mettrai en place, en concertation avec les partenaires sociaux, la sécurisation des parcours professionnels, pour que chaque salarié puisse se maintenir dans l’entreprise ou l’emploi et accéder à la formation professionnelle. Le financement de la formation sera concentré sur les publics les plus fragiles, les moins formés et les chômeurs. Je renforcerai les moyens de Pôle emploi. Pour dissuader les
licenciements boursiers, nous renchérirons le coût des licenciements collectifs pour les entreprises qui versent des dividendes ou rachètent leurs actions, et nous donnerons aux ouvriers et aux employés qui en sont victimes la possibilité de saisir le tribunal de grande instance dans les cas manifestement contraires à l’intérêt de l’entreprise.

36- Je créerai en cinq ans 60 000 postes supplémentaires dans l’éducation. Ils couvriront tous
les métiers. Je mettrai en place un pré recrutement des enseignants avant la fin de leurs
études. Pour tous, je rétablirai une formation initiale digne de ce nom.

37- Je ferai en sorte que les enfants de moins de trois ans puissent être accueillis en maternelle.
Je donnerai la priorité à l’acquisition des savoirs fondamentaux et d’un socle commun de compétences et de connaissances. Nous transformerons, avec les enseignants, les méthodes pédagogiques. Les élèves les plus en difficulté bénéficieront d’un accompagnement personnalisé pour que, à la fin du  quinquennat, le nombre de jeunes qui sortent sans qualification du système scolaire soit divisé par deux. Je renforcerai et valoriserai les filières d’enseignement professionnel et technologique. Je veux
lutter contre la précarité des jeunes. J’offrirai à tout jeune déscolarisé de 16 à 18 ans une solution de formation, d’apprentissage ou un service civique.

38- Dans l’affectation des nouveaux personnels, ma priorité ira aux écoles maternelles et primaires,
car c’est là que les premières difficultés se manifestent et que l’échec scolaire se forme, ainsi qu’aux zones en difficulté. Dans l’intérêt de nos enfants, je reverrai les rythmes scolaires, qui n’ont aucun équivalent en Europe.

39- Je réformerai les premiers cycles de l’enseignement supérieur, en décloisonnant les filières à
l’université afin d’éviter une spécialisation trop précoce des étudiants, en renforçant les passerelles
entre toutes les formations du supérieur, notamment entre universités et grandes écoles. Je réformerai la loi LRU pour garantir une autonomie réelle des établissements, avec des moyens et une gouvernance plus collégiale et démocratique. Je créerai une allocation d’études et de formation sous conditions
de ressources dans le cadre d’un parcours d’autonomie. J’encadrerai les stages pour empêcher les abus. Je donnerai une impulsion aux échanges entre universités françaises et étrangères. J’abrogerai la circulaire sur les étudiants étrangers. Je simplifierai l’organisation du financement de la recherche, notamment pour que les chercheurs et les enseignantschercheurspuissent se consacrer à leurs véritables tâches. J’accélérerai la mise en oeuvre des Investissements d’avenir et je veillerai, en
favorisant les coopérations et les mises en réseau, à ce que ne se constituent pas de déserts  universitaires et scientifiques.

40- Je garantirai pour tous les jeunes, valides ou non, la possibilité de pratiquer le sport dans
un club ou une association. Je renforcerai la solidarité de l’économie du secteur professionnel
vers le secteur amateur. Je m’appuierai sur le mouvement sportif pour organiser en France
de grandes compétitions internationales.

41- Je préserverai l’indépendance de la France tout en diversifiant nos sources d’énergie.
J’engagerai la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025, en garantissant la sûreté maximale des installations et en poursuivant la modernisation de notre industrie nucléaire. Je favoriserai la montée en puissance des énergies renouvelables en soutenant la création et le développement de filières industrielles dans ce secteur. La France respectera ses engagements internationaux pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, je fermerai la centrale de Fessenheim et je poursuivrai l’achèvement du chantier de Flamanville (EPR).

42- Je ferai adopter une nouvelle tarification progressive de l’eau, de l’électricité et du gaz afin de garantir l’accès de tous à ces biens essentiels et d’inciter à une consommation responsable. Elle permettra de faire sortir de la précarité énergétique 8 millions de Français.

43- Je lancerai un vaste plan qui permettra à 1 million de logements par an de bénéficier d’une
isolation thermique de qualité. Seront ainsi créés des dizaines de milliers d’emplois. Les économies de chauffage qui en découleront redonneront du pouvoir d’achat aux ménages.

44- Je lancerai un plan national d’éducation artistique.
Je soutiendrai la création et la diffusion qui sont le levier de l’accès de tous à la culture.
J’établirai entre l’État et les collectivités locales des contrats visant à doter le territoire d’un maillage culturel mieux coordonné et plus efficace. Je ferai voter une loi d’orientation sur le spectacle vivant et je reprendrai le chantier du Centre national de la musique, pour en faire un outil au service de la diversité culturelle. Je reviendrai à un taux de TVA à 5,5% pour le livre et la billetterie, et je lutterai pour la survie des librairies indépendantes.

45- Je remplacerai la loi Hadopi par une grande loi signant l’acte 2 de l’exception culturelle française,
qui conciliera la défense des droits des créateurs et un accès aux oeuvres par internet facilité et sécurisé. La lutte contre la contrefaçon commerciale sera accrue en amont, pour faire respecter le droit d’auteur et développer les offres en ligne. Les auteurs seront rémunérés en fonction du nombre d’accès à leurs oeuvres grâce à un financement reposant sur les acteurs économiques qui profitent de la
circulation numérique des oeuvres.

46- Je proposerai d’inscrire les principes fondamentaux de la loi de 1905 sur la laïcité dans la
Constitution en insérant, à l’article 1er, un deuxième alinéa ainsi rédigé : « La République assure la liberté de conscience, garantit le libre exercice des cultes et respecte la séparation des Églises et de l’État, conformément au titre premier de la loi de 1905, sous réserve des règles particulières applicables en Alsace et Moselle. »

47- Je réformerai le statut pénal du chef de l’État. Je réduirai de 30% la rémunération du président
de la République et des ministres. Les anciens présidents de la République ne siégeront plus
au Conseil constitutionnel.

48- J’augmenterai les pouvoirs d’initiative et de contrôle du Parlement, notamment sur les nominations aux plus hauts postes de l’État afin de les rendre irréprochables. Je ferai voter une loi sur le non-cumul des mandats. Je renforcerai la parité entre les femmes et les hommes en alourdissant les sanctions financières contre les partis politiques qui ne la respectent pas.J’introduirai une part de proportionnelle à l’Assemblée nationale.

49- Je porterai la durée d’inéligibilité des élus condamnés pour faits de corruption à dix ans.

50- J’accorderai le droit de vote aux élections locales aux étrangers résidant légalement en France
depuis cinq ans. Je conduirai une lutte implacable contre l’immigration illégale et les filières
du travail clandestin. Je sécuriserai l’immigration légale. Les régularisations seront opérées
au cas par cas sur la base de critères objectifs.

51- La désignation des responsables des chaînes publiques de télévision et de radio dépendra
d’une autorité indépendante et non plus du chef de l’État ou du gouvernement. Je préserverai
l’indépendance de l’AFP et je renforcerai la loi sur la protection des sources.

52- Je mettrai en oeuvre une nouvelle sécurité de proximité assurée par la police dans nos quartiers
et la gendarmerie dans les territoires ruraux. Je créerai des zones de sécurité prioritaires où
seront concentrés davantage de moyens. Je doublerai le nombre de centres éducatifs fermés
pour les mineurs condamnés par la justice en les portant à 80 durant le quinquennat. Je créerai, chaque année, 1 000 postes supplémentaires pour la justice, la police et la gendarmerie.

53- Je garantirai l’indépendance de la justice et de tous les magistrats : les règles de nomination
et de déroulement de carrière seront revues à cet effet ; je réformerai le Conseil supérieur de
la magistrature. J’interdirai les interventions du gouvernement dans les dossiers individuels. Je
remettrai à plat la procédure pénale pour la rendre efficace dans le respect des principes
fondamentaux de l’Etat de droit. L’accès à la justice de proximité pour tous les litiges portant
sur des aspects essentiels de la vie quotidienne des Français sera facilité. Les peines prononcées
seront toutes effectivement exécutées et les prisons seront conformes à nos principes de dignité.

54- J’engagerai une nouvelle étape de la décentralisation en associant les élus locaux. Je ferai voter
une loi sur le renforcement de la démocratie et des libertés locales. Elle prévoira notamment
l’abrogation du conseiller territorial et la clarification des compétences. Un pacte de confiance et de solidarité sera conclu entre l’État et les collectivités locales garantissant le niveau des dotations à leur niveau actuel. Je réformerai la fiscalité locale en donnant plus d’autonomie aux communes, aux départements et aux régions, en contrepartie d’une plus grande responsabilité.
Une véritable péréquation sera mise en oeuvre.

55- Tout texte de loi concernant les partenaires sociaux devra être précédé d’une concertation
avec eux. Je ferai modifier la Constitution pour qu’elle reconnaisse et garantisse cette nouvelle forme de démocratie sociale. Dès l’été 2012, je réunirai une grande conférence économique et sociale qui sera saisie des priorités du quinquennat. Je permettrai la présence des représentants des salariés dans les conseils d’administration et dans les comités de rémunération des grandes entreprises.

56- Je ferai ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires.

57- Je soutiendrai la mise en place d’une Organisation mondiale de l’environnement et d’une
véritable gouvernance de la mondialisation autour du G20, des organisations régionales et
des Nations unies. Je resserrerai nos liens avec les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil…).
J’agirai pour une aide accrue aux pays en développement et pour un renouveau du multilatéralisme.
Je plaiderai pour une réforme de l’ONU, notamment l’élargissement du Conseil de sécurité, au sein duquel la France gardera son siège et son droit de veto.

58- Je développerai la relation de la France avec les pays de la rive sud de la Méditerranée sur la
base d’un projet économique, démocratique et culturel. Je romprai avec la « Françafrique », en
proposant une relation fondée sur l’égalité, la confiance et la solidarité. Je relancerai la francophonie.
Je prendrai les mesures nécessaires pour accompagner nos compatriotes établis hors de France, notamment en matière d’enseignement, en fonction de leurs revenus.

59- J’engagerai un retrait immédiat de nos troupes d’Afghanistan : il n’y aura plus de troupes françaises
dans ce pays à la fin de l’année 2012. Je prendrai des initiatives pour favoriser, par de nouvelles négociations, la paix et la sécurité entre Israël et la Palestine. Je soutiendrai la reconnaissance
internationale de l’État palestinien.

60- Je maintiendrai une ambition nationale élevée pour notre outil de défense, et je serai très vigilant
dans l’action contre le terrorisme. Je fixerai un cap à nos forces armées, en conservant les deux composantes de notre dissuasion nucléaire, et en resserrant les liens entre l’armée et la nation. Je veillerai à ce que les armées disposent des moyens de leur mission et d’une organisation performante. Je relancerai une politique industrielle de défense ambitieuse. Je m’attacherai à ce que l’Otan retrouve sa vocation initiale : la préparation de la sécurité collective.

Pour être « juste » et « impartial » il est nécessaire d’ajouter la « base » financière sur laquelle s’appuie le projet PS pour parvenir à son terme !

Il est vrai que sans ressources aucun engagement de dépense ne peut être garanti (ff NDLR)

LES CHIFFRES

Mon projet se fonde sur des hypothèses de croissance de notre économie (il faut donc qu’il y ait une croissance ??? a priori c’est pas gagné…), à la fois prudentes et réalistes. La croissance, très dégradée par la politique menée ces dernières années, pourra atteindre de 2 à 2,5% en fin de mandat (il est effectivement probable qu’après 2013 la France retrouve un niveau de croissance avoisinant les 2% … sauf cas de force majeure !).

Pour maîtriser et diminuer l’endettement de la France, que la droite a doublé en dix ans, je ramènerai les finances
publiques à l’équilibre, en respectant l’engagement de 3% de déficit par rapport au PIB en 2013. (A noter très sérieusement !!!)

La dépense publique sera maîtrisée. Les prélèvements obligatoires seront inférieurs à 47%, chiffre comparable à celui affiché par la majorité sortante.

En dix ans la droite a accordé aux ménages les plus aisés et aux grandes entreprises plus de 50 milliards d’euros de cadeaux fiscaux qui ont creusé la dette et accru les inégalités sans aucun bénéfice pour la croissance et l’emploi. Pour rétablir les finances publiques, j’en annulerai 29 milliards, équitablement répartis entre les ménages et les entreprises.
Pour mettre en oeuvre mes priorités, j’engagerai des mesures nouvelles pour un montant de 20 milliards d’euros à l’horizon de l’année 2017. Ces politiques  seront équilibrées par des réductions de dépenses ou par un financement spécifique. Par exemple, 5 milliards d’euros seront consacrés au soutien à l’industrie et aux PME, mais les avantages fiscaux accordés actuellement aux très grandes entreprises et au secteur financier diminueront de 5 milliards d’euros et seront destinés à soutenir l’emploi des jeunes et à lutter contre le chômage, mais les dépenses encourageant les entreprises à augmenter le recours aux heures supplémentaires seront supprimées. Je maîtriserai les dépenses de l’État : toute nouvelle dépense sera financée par des économies et le nombre total des fonctionnaires de l’État n’augmentera pas.
Par cette stratégie globale, nous redresserons la France avec sérieux et ambition…

Donc que les français votent le 6 Mai en toute connaissance … et nous en reparlerons avant la fin de 2012 lorsque les marchés financiers auront influé sur le TAUX d’emprunt de notre état directement lié à la politique proposée !!!!

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Et maintenant ce que Nicolas Sarkozy a réalisé durant son quinquennat :

Les résultats de Sarkozy
L’auteur Jean Marichez, Ingénieur ICAM retraité, habitant de Montmélian depuis 1994, est chercheur à l’Ecole de la Paix de Grenoble et plutôt à gauche.

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A l’approche de nouvelles élections, il est étonnant d’observer la violence et l’injustice des opposants de Nicolas Sarkozy. Selon eux, il n’aurait rien fait, il n’aurait pas tenu ses promesses. Alors, regardons le travail qu’il a réalisé car, au contraire, j’ai l’impression qu’il a réalisé un travail considérable.

Selon Alain Minc en 2010 : « En trois ans, Sarkozy a fait plus que Giscard en sept et encore plus que Chirac qui n’a rien fait en douze ».

Qu’en est-il exactement ?

J’ai extrait de quelques journaux la liste de ses principales réalisations mais aussi de ce qu’on lui reproche.

Concernant les reproches, j’ai toujours été frappé par la fragilité des accusations. Les critiques m’ont toujours paru futiles, superficielles, inconsistantes. Et elles reviennent sans cesse comme si tous les journalistes lui en voulaient :

  • Sa soirée au Fouquet’s après la victoire aux élections.
  • Ses réparties en langage trop populaire.
  • Le soutien d’un ministre de l’intérieur taxé d’injure raciale.
  • Ses liens avec des grands patrons.
  • Son franc-parler, sa taille, etc.

Pourquoi cela ?
Peut-être parce qu’il dérange par le nombre et l’importance des réformes qu’il fait (celui qui ne fait rien n’est pas critiqué). Mais surtout, je crois, les intellectuels ne lui pardonnent pas d’occuper le terrain des idées qu’ils occupaient depuis 1968. Contrairement à ses prédécesseurs, il dit les choses en toute simplicité, quitte à remettre en cause quelques idéologies sacralisées.

Par exemple, sur les sanctions à la jeunesse délinquante, sur l’immigration incontrôlée, sur l’assistanat excessif, etc.
L’intelligentsia parisienne ne lui a jamais pardonné de parler de manière décomplexée de vérités qui ne font pas partie de l’idéologie politiquement correcte. Ainsi, toutes les occasions ont été bonnes pour dire du mal de lui.

Difficile d’être réélu lorsque tous les médias et beaux parleurs vous attaquent sans cesse comme le faisaient les prêtres de l’Inquisition.

Or quelle est la réalité ?

Au préalable, pour l’honnêteté de mon propos, je dois dire que je ne suis pas un inconditionnel de la droite, j’ai parfois voté à gauche : en leur temps, j’ai fait confiance à Mendès-France ou à Michel Rocard.

Si j’étais américain ou chinois, je serais certainement à gauche. Par ailleurs mes travaux personnels sont très nettement progressistes si l’on en juge par les deux livres que j’ai écrits. De plus, je n’ai pas toujours été d’accord avec les décisions de notre gouvernement actuel, par exemple sur la réduction des droits de succession, sur la baisse de TVA aux restaurateurs, sur le manque d’avancée fédéraliste européenne, etc. mais je constate qu’il a accompli un travail impressionnant, non
seulement en nombre (931 réformes en cinq ans) mais en qualité.

Il s’est attaqué aux réformes difficiles que même Lionel Jospin n’avait pas osé faire malgré une conjoncture meilleure. Et c’est vrai, il a remis la France à l’endroit sur des rails moins idéologiques, plus pragmatiques. C’est en tout cas l’avis de nombreux commentateurs étrangers qui se désolent de nos excès de religiosité socialiste.

On lui a reproché d’augmenter le déficit public.

Mais est-ce de sa faute s’il fallait absolument sauver l’économie française suite à la crise des subprimes ?

Puis s’il fallait sauver la Grèce pour ne pas engager une spirale contre l’Euro qui aurait été catastrophique pour tout le monde et surtout pour les plus faibles. La crise lui coûte cher car elle l’a obligé à nous endetter lourdement pour ne pas plomber nos emplois.

La cour des comptes (présidée par un socialiste, qui a signé le rapport) a chiffré que 50% de l’augmentation du déficit public sous son quinquennat était due à l’endettement antérieur, par effet « boule de neige », 45% à la gestion de la crise, le reste étant dû à sa politique en tant que telle, sachant que par ailleurs elle reconnaît que 50 milliards d’euros ont été économisés grâce aux mesures d’économies décidées par lui.

On lui a reproché d’aider les banques alors qu’elles sont responsables de la crise.
Oui, mais sans ce plan de sauvetage les petits épargnants auraient tout perdu et le chômage aurait augmenté au détriment de l’ensemble des Français. De plus, elles ont maintenant totalement remboursé les aides reçues, et les intérêts ont rapporté 3 milliards à l’Etat, c’est-à-dire nous.

En Angleterre, le sauvetage des banques a coûté 39 milliards aux contribuables, et elles continuent à perdre de l’argent.

On lui a reproché l’augmentation du chômage.

Mais la crise n’est pas de sa faute. Au contraire, il a réussi mieux que les Américains, et que la plupart des autres pays européens, à contenir le chômage. Celui-ci ne serait-il pas plus élevé avec des gouvernants de gauche qui, pour l’éviter, auraient dépensé des milliards contre-productifs dans l’assistanat et le dépannage à court terme ?

Lui a privilégié le long terme en soutenant l’investissement.

C’est courageux car les résultats n’apparaîtront que plus tard et ne lui profiteront pas sur le plan électoral.

On lui a reproché de favoriser les riches.

En fait, peu de gens comprennent que son but n’est pas de faire de cadeaux aux riches mais d’empêcher les gens fortunés de quitter le pays et d’investir ailleurs, donc d’avoir suffisamment de gens riches en France pour qu’ils y investissent et créent du travail. Il faut absolument comprendre que la lutte contre le chômage passe par l’existence d’un grand nombre d’entrepreneurs aisés et soutenus dans leurs efforts.

On lui reproche d’être le président des riches.
Mais il est au contraire le premier de nos présidents à avoir pris des mesures égalitaires importantes.
Ainsi, alors qu’on lui reproche de favoriser le capital et de ne pas le taxer autant que le travail, il a fortement augmenté les taxes sur le capital afin de les mettre à peu près au même niveau (34,6%) alors qu’ils étaient taxés de 10% de moins sous Lionel Jospin.

C’est passé inaperçu mais ses opposants ont continué à l’accabler d’une image anti pauvres qui continue, malgré les faits à lui coller à la peau. Même chose pour l’impôt sur la fortune qu’il a maintenu globalement au même niveau mais en sortant seulement les propriétaires de logements dont les valeurs sont conjoncturellement trop élevées du fait de la crise du logement.

La baisse de recettes a été entièrement compensée par l’augmentation de fiscalité sur la transmission du capital. Autrement dit, il taxe la transmission de capital plutôt que le capital lui-même.

On lui reproche d’avoir augmenté son salaire de Président de 30%.

La vérité est toute autre. Avant lui, le budget de la Présidence était un mystère, un domaine réservé où les dépenses du président se confondaient avec le budget de l’Élysée. Il a voulu moderniser tout cela et installer la transparence. Il a donc décidé que son salaire serait égal à celui du premier ministre et que les comptes seraient désormais soumis au contrôle de la cour des comptes.

Comment comprendre que les journalistes ne nous aient jamais expliqué cela ?

Sont-ils si incapables ? Non, plus simplement partisans.

On lui a reproché de ne pas tenir ses promesses.

C’est injuste car, non seulement il en a tenu beaucoup, mais il l’a fait dans une situation de crise inouïe que, personne n’avait vraiment prévu avant son élection.
En fait comme on est en crise, tout le monde se plaint et, comme il faut un bouc émissaire, on l’accuse naturellement de nos difficultés.

12 gouvernements (droite comme gauche) ont été renversés ou remerciés en Europe, par élection ou par les parlements, depuis le début de la crise…

Sont-ils tous des incapables ???

Curieusement, au lieu de parler de « ce qu’il fait », les médias passent leur temps à parler de lui, de sa manière, de ses intentions cachées, de son omniprésence, de ses petites phrases, etc. Pourquoi parlent-ils si peu du contenu, autrement dit des vraies questions ?

Alors justement regardons ses résultats. Ils sont impressionnants.

Des réformes qui vont marquer le pays en profondeur et qui sont un véritable progrès de notre démocratie (elles sont courageuses car les cinq premières réduisent son propre pouvoir de président) :

  • La possibilité de recours individuel devant le conseil constitutionnel.
  • Modification de la constitution et Réduction des pouvoirs du Président de la République au profit du Parlement et des citoyens.
  • La limitation à deux mandats de cinq ans pour le Président de la République.
  • Nouveau droit donné aux députés de fixer un tiers de l’ordre du jour de l’Assemblée, leur permettant de mieux contrôler le gouvernement.
  • Réunion annuelle des deux chambres réunies à Versailles pour entendre le Chef de l’État.
  • La loi de représentativité syndicale qui les renforcera tout en favorisant le dialogue social.
  • L’autonomie de l’Université réclamée depuis 1968 par P. Mendès-France, leader de la gauche.
  • Même imparfaite, elle met à bas le tabou de l’égalitarisme et sera porteuse de fruits sur le long terme.
  • Réforme des collectivités territoriales que depuis 20 ans aucun gouvernement n’avait réussi.
  • Réduction du nombre d’élus avec la création des conseillers territoriaux en lieu et place des conseillers généraux et des conseillers régionaux.
  • Redéfinition des cartes judiciaires qu’aucun gouvernement précédent n’osait faire.
  • Ouverture de la saisine du Conseil supérieur de la magistrature aux personnes qui veulent mettre en cause le  fonctionnement de la justice jusqu’à même sanctionner des magistrats.
  • Redéfinition de la carte des villes de garnison que personne n’osait faire
  • Redéfinition de la carte hospitalière.
  • Mise en chantier de la modernisation du Grand Paris.
  • Rapprochement des policiers et gendarmes sous la même autorité, d’où une amélioration de 50% d’élucidation des crimes et délits.
  • Création du service civique volontaire (15 000 jeunes engagés pour 45 000 demandes en 2011 et 75000 en objectif 2014).

Des résultats innombrables, et parmi les plus importants (pour ne pas lister ses 931 réformes) :
– La réforme des retraites. Il fallait la faire. Nécessairement impopulaire, aucun des prédécesseurs n’avait eu le courage de l’affronter mais tous la disaient indispensable et urgente.

  • Mise en place du service minimum lors de grèves de secteurs publics.
  • La suppression de la taxe professionnelle (impôt imbécile selon F. Mitterrand).
  • Effort considérable et sans précédent en faveur de la recherche et de l’Université ; et aussi le triplement du crédit d’impôt qui soutient la recherche des entreprises et permet un afflux de capitaux privés vers l’enseignement supérieur.
  • La suppression de la publicité à la télévision publique : les Français gagnent 20 minutes par jour.
  • Revalorisation du salaire des enseignants (équivalent à un 13° mois) en contrepartie de leur réduction en nombre.
  • Réduction de la délinquance –17% ; des homicides –40% ; des atteintes aux biens – 28% ; de la délinquance de proximité – 40% ; et aussi de la mortalité routière.
  • Hausse de 20% du budget justice avec 1300 postes supplémentaires – Création de 9400 places de prison – Plusieurs mesures pour éviter les récidives (peines planchers, rétention de sûreté, traitements préventifs…) – Recouvrement des avoirs illégalement acquis par des condamnés, etc.
  • Meilleure maîtrise de l’immigration (32 000 reconduite aux frontières de clandestins, naturalisation en baisse de 30%, 300 000 contrats d’intégration signés depuis 2007, etc.).

Emploi

  • La relance de l’économie par l’investissement et non par l’assistanat comme dans le passé qui ne donnait que des apaisements à court terme mais des affaiblissements économiques graves à long terme.
  • L’aide à l’industrie automobile, industrie capitale et vitale pour l’économie française.
  • La réduction de 160 000 fonctionnaires dont la pléthore plombe notre économie. Contrairement aux apparences, cette mesure est la plus efficace pour l’emploi.
  • Création du statut d’auto entrepreneur qui s’avère un grand succès.
  • Création de 2,5 millions d’entreprises durant le quinquennat avec soutiens renforcés et simplifiés.
  • Amélioration de la flexibilité de l’emploi avec la rupture contractuelle.
  • Les demandeurs d’emploi ne peuvent plus refuser plus de deux offres d’emploi valables sans risquer de perdre leur indemnité.
  • Développement de l’apprentissage au lieu de forcer des jeunes à suivre des études secondaires qui ne leur servent à rien.

Agriculture

  • Quatre mesures phares en faveur de l’agriculture ont permis aux agriculteurs de dépasser la crise et d’envisager plus sereinement l’avenir et à 7000 jeunes par an de s’installer.
  • Maintien de la PAC au niveau européen.
  • Allègement des charges sociales sur l’heure de travail agricole qui passe de 12,81 € de l’heure à 9,43 payée par la taxe sur les sodas de 0,02€ par canette.
  • Amélioration des retraites agricoles (création d’un minimum, revalorisation, extension au conjoint).

Logement

  • Encouragement de la construction (loi Scellier, pass foncier, prêts à taux zéro doublés).
  • Construction au total sur le quinquennat de 2 millions de logements dont 600 000 logements sociaux contre la moitié seulement entre 1997 et 2001 (sous Jospin).
  • Modération des loyers par la modification de l’indexation.
  • Instauration du droit au logement opposable (34 974 ménages ont pu être relogés après recours).

Assistance

  • Augmentation de 30% du budget de logement des Sans abri qui est passé à 1,13 milliard.
  • Annoncés en mars 2010, onze établissements de réinsertion scolaire fonctionnent désormais (cent cinquante élèves de 13 à 16 ans ont rejoint ces structures, 9 autres sont prévus en 2011).
  • Forte augmentation des bourses et des logements pour étudiants.
  • Création du RSA (1,9 millions de foyers aidés – mais surtout, il n’est plus aussi intéressant qu’avant de ne pas travailler).
  • Revalorisation de 25% sur 5 ans l’allocation adulte handicapé et le minimum vieillesse.
  • Création d’une prime pour les salariés des entreprises dont les dividendes augmentent.
  • Assouplissement des accords d’intéressement des salariés aux fruits de leurs entreprises.

Économie (chiffres selon l’Insee).

  • Augmentation de 4% du pouvoir d’achat des Français durant le quinquennat.
  • Et diminution de 1 million du nombre de personnes qui gagnent moins de 15 000 € par an.

En politique étrangère :

  • Efficacité dans le choix de la méthode (traité de Lisbonne) pour résoudre la crise européenne due aux référendums négatifs en France et aux Pays-Bas.
  • Leadership de la France dans la résolution des multiples crises européennes. Même si le poids financier de l’Allemagne restait majeur, c’est toujours lui qui fut initiateur, moteur et entraîneur.
  • Efficacité dans la gestion du conflit en Géorgie où il assura l’indépendance géorgienne.
  • Courage et efficacité déterminante dans la gestion militaire de la crise en Côte d’Ivoire.
  • Courage et efficacité déterminante dans la gestion militaire de la crise en Lybie.
  • Retour de la France dans l’Otan.
  • Création du G20 où son volontarisme fut décisif. Cette instance empêchera peu ou prou les facilités du chacun pour-soi en matière économique et réduira les risques de chaos mondial en augmentant la possibilité de prises de décisions internationales.
  • Meilleures relations avec les États-Unis, l’Angleterre, la Russie, la Chine, l’Inde, le Brésil…
  • Signature de nombreux grands contrats dans de nombreux pays.
  • Engagement acharné en faveur de l’Euro.
  • Gestion imaginative et énergique de la crise.
  • Ses qualités d’intelligence, de courage et d’esprit de décision sont largement reconnues par des chefs d’État étrangers

En politique intérieure :

  • Il a gouverné sans drame et assuré la paix, la justice et le respect des libertés et opinions.
  • On peut dire que globalement il a gouverné au centre.
  • Il a intégralement maintenu notre système de protection sociale.
  • Il a fait preuve d’un grand esprit d’ouverture (comme jamais auparavant) en nommant des opposants à des postes majeurs comme la présidence du FMI en 2007, la présidence de la commission des finances, la cour constitutionnelle et la présidence de la cour des comptes.
  • Il n’a calé sur aucune réforme qu’il croyait juste malgré des grèves et manifestations importantes pour les Régimes spéciaux et l’Université. Il a reculé sur la réforme des lycées avec Xavier Darcos mais il l’a réalisée avec Luc Chatel. A l’occasion des retraites, il a rétabli le fonctionnement de la démocratie grâce à sa fermeté devant des millions de manifestants qui, enfin, replace la légitimité des décisions à sa vraie place : le parlement. Il en a eu le courage alors qu’il était tellement plus facile de céder (comme l’ont toujours fait avant lui Balladur, Chirac, Jospin …).
  • Il n’a pas taxé nos transactions bancaires comme Angela Merkel en Allemagne.
  • Il a garanti les crédits des banques, énorme décision qui a stoppé net la panique des épargnants au point qu’ils étaient prêts à vider leurs comptes, ce qui aurait été un pur désastre.

Autres résultats :

  • Réunion des Assedic et de l’Anpe, pour l’efficacité.
  • Fusion réussie entre les services des impôts et la comptabilité à Bercy (qui avait même fait tomber un ministre socialiste).
  • Remise de la France au travail par diverses mesures d’encouragement.
  • Changement des règles de la grande distribution et mise en place d’une autorité renforcée de la concurrence.
  • Refus d’augmenter nos impôts.
  • Délais de paiements raccourcis aux entreprises.
  • Aide aux PME par les contribuables qui veulent alléger leur ISF.
  • Aide aux associations d’utilité publique par les contribuables qui veulent alléger leurs impôts

Chantiers en cours où sa volonté permet d’espérer :

  • Lutte (en pointe des autres États) contre la spéculation, l’excès de puissance des hedge funds et les paradis fiscaux qui seraient une vraie réponse à la crise mais qui ne peuvent se réussir sans accords internationaux très difficiles à obtenir.
  • Courageuse mise en place cependant de la fameuse taxe Tobin pour freiner la folie des transactions financières.
  • TVA anti délocalisation de notre industrie.
  • Militance pour la mise en place d’une règle d’or assurant constitutionnellement l’équilibre de nos comptes. Ce n’est pas un chantier en France, mais Mario Monti (nouveau président du conseil italien) en Italie est en train de sauver son pays endetté en appliquant point par point les recommandations de la commission Attali pour la libération de la croissance (Commission mise en place par N.Sarkozy). M Monti faisait partie de cette commission.

En conclusion

Un dirigeant politique se juge sur ses réalisations.

Alors, même si on n’est pas d’accord sur certaines d’entre elles, ce qui est inévitable, on doit reconnaître l’importance du travail réalisé.
La première question à se poser quand on vote pour un homme politique est de savoir s’il joue pour lui ou pour son pays. La liste impressionnante ci-dessus (et le courage qu’elle a nécessité pour sa réalisation) oblige à reconnaître qu’il travaille pour la France et pour ses concitoyens. Sinon, il en aurait fait beaucoup moins et sa popularité serait plus élevée.

Ses réalisations permettent de dire qu’il est le meilleur des hommes d’État que nous ayons eu en France depuis longtemps. Doué d’une grande intelligence, il comprend très vite. Il a un grand pouvoir d’entraînement. C’est un leader. Dans les situations difficiles, c’est lui qui comprend le plus vite ce qu’il faut faire, et qui, de l’avis des autres chefs d’État européens, sait trouver le chemin des décisions difficiles.

Le sociologue Marcel Gauchet lui reconnaît une grande habileté tactique, une vraie volonté politique, un sens poussé de l’opinion et de ses propres insuffisances. Ne dit-il pas lui-même : « Mon meilleur ennemi, c’est moi-même ».

Même s’il n’est pas toujours parfait, tout le monde reconnaît largement son énergie, son efficacité, sa connaissance des dossiers et surtout, car c’est la vertu la plus rare en politique, son courage.
De plus, n’ayant aucune possibilité d’être réélu pour un 3ème mandat, il est acquis d’avance que son courage ne faiblira pas, au contraire.

Voilà, j’ai tenu à faire cette clarification car, quelles que soient nos tendances politiques, il serait dommage de perdre le bénéfice du meilleur chef d’État que la France ait eu depuis longtemps.

Jean Marichez – 19/2/2012

En guise de digestif et toujours à propos de courage, je vous livre le nom de celui qui a dissuadé Lionel Jospin de faire la réforme des retraites en 1998-2002, alors que la France avait une croissance de 4% : F.Hollande.

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